Dès l'entrée, on voit que c'est bien une région vinicole. D'ailleurs il y a même quelques vignes en pleine ville. Mais voici les fameux Hospices (Hôtel-Dieu) ... ... juste à côté ... ... de la Caisse d'Épargne.
En face, une manière originale d'arroser les balconnières. Plan de la partie visitable : la cour intérieure et les pièces l'entourant. L'Hôtel-Dieu a été fondé au XVe siècle par le chancelier des ducs de Bourgogne Nicolas Rolin et son épouse Guigone de Salins. Mais  les motifs chatoyants sont principalement le résultat de recréations par des émules de Viollet-le-Duc à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les Hospices possèdent un domaine  constitué de près de 61 hectares de vignes (50 de pinot noir et 10 de chardonnay). Chaque année  la vente aux enchères assure largement la prospérité financière (12,3 millions d'euros en 2017). Sans compter le tourisme !
La toiture au-dessus de la salle des Pôvres, ... ... en ardoise de Trélazé ... ...est sans doute plus proche de l'originale. Détail montrant les quelques irrégularités inévitables avec de l'ardoise naturelle. Dans la salle Saint-Nicolas, on peut d'ailleurs voir ...
... encore de plus près comment la toiture est posée, avec, en particulier ... ... les chatières de ventilation. D'ailleurs voici une maquette plus complète de la charpente. Sur cette autre maquette (paille et carton), faite par un soldat ou un marin en remerciement des soins reçus, on peut apercevoir la partie non visitable (parc et logements). La cuisine au XIXe siècle.
Casseroles et bassines : le cuivre est omniprésent. Viande et légumes. Si l'on en croit cette présentation la nourriture était assez divesifiée. Le tourne-broche de 1698 en acier brossé, animé par un petit automate, «Messire Bertrand». Dans le laboratoire, c'est un autre genre de cuisine. Alambics, athanors, mortiers. La balance et les poids sont presque contemporains.
L'apothicairerie. De quoi concocter de nombreuses mixtures à partir de ces ingrédients ... ... soigneusement rangés et étiquetés. Il y a même un évier bien pratique (bon, il faut remplir le réservoir de temps en temps). Dans la salle des Pôvres, murs et charpente du XVe siècle. Plafond en carêne de bateau inversée et poutres à engoulants  en chêne décoré.
Des lits bien équipés, même si parfois partagés tête-bêche. (reconstitution faite au XIXe siècle). On remarque la cordelette pour aider le malade à se redresser et le tunnel de lit à chaufferette intégrée. Vaisselle en étain. La chapelle est au bout de la salle, ... ... pour que les malades puissent assister à l'office ... ... sans avoir trop à se déplacer. La salle Saint Hugues (1645), pour les malades plus aisés.
Après la visite en 1658 de Louis XIV, qui vit d’un mauvais œil la promiscuité entre les sexes, elle fut attribuée aux hommes. Les toilettes, elles, sont contemporaines, heureusement ! En allant vers la salle Saint-Louis. Derrière chaque lit il y avait un coffre à vêtements.  Ceux des pôvres ... et ceux des riches ! La salle est maintenant surtout un musée. Instruments presque contemporains. 41
L'hôpital a fonctionné en tant que tel jusqu'en 2006, et recrutait donc des infirmières. Il existe aujourd'hui encore un Institut de Formation en soins Infirmiers des Hospices Civils de Beaune (avenue Guigone de Salins, bien sûr) mais plus pour travailler ici. La salle expose des tapisseries du XVIe siècle et cette fontaine en marbre, seul reste de sa fonction première : l'accueil des pauvres et des malades. Combien de siècles pour que l'eau ait entamé la pierre ?